
Catalogue Le Manteau & la Lyre

Marc Blanchet
Tristes encore
80 pages
Date de parution : 2022
L’être inconsolable a sûrement raison d’être triste, car il ne voit pas comment revenir de ce qui l’abat, ni se relever de ce qui l’afflige. Seul un fou aurait l’échouage, la ruine, le dévissage … joyeux. Dans la tristesse, la vitalité tombe plus bas que tout appui qui la rattraperait, que tout sol où rebondir. Un triste sire peut faire joyeuse mine, mais une triste mine a l’audience en berne. Le Tristis latin, mot sans étymologie connue, rabachant sa sombre ou amère double même syllabe, qui garde tête baissée même quand il pense haut, est le premier déçu et peiné de se laisser décevoir et peiner : rien n’a miroir plus fidèle que la maussaderie. L’auto-tolérance du triste est, par principe, toujours dans le dur : comment donc poètes seront-ils encore, sans complaisance, tristes ?
Resumé : babelio.com

Claudine Helft
L'outrage du plaisir
80 pages
Date de parution : 2022
" Ces carnets bruts ouvrent au genre poétique de l'œuvre de Claudine Helft une voie nouvelle. L'essence du poème est la notation. Loin de le renier, elle lui donne au contraire une place prépondérante, en glissant de la prose poétique au poème en prose. Claudine Helft renoue ainsi avec ses grands aînés le lien qui relie les écritures. Il y a là des vérités qui ne sont pas bonnes à dire, de faux mensonges, un roman dont les acteurs sont à la mesure du quotidien, et une nature à la hauteur du sacré. Il y a là aussi une femme qui ose dire ce que d'autres taisent, une femme qui n'accepte pas les codes et refuse les "étiquettes". D'amours en humour, elle promène la pluie et ses tristesses dont elle sait faire des joies dans "l'invention du vivre", et salue les gaîtés de la vieillesse en outrageant le plaisir. " Nimrod

Maurice Kamto
Sous la cendre les étoiles
Date de parution : 2021
Avec Sous la cendre les étoiles, Maurice Kamto nous dévoile « l’aube primordiale » d’un très grand chant où se mélangent l’enfance du poète et celle d’une nation. D’un côté, l’insouciance et le geignement de l’enfant bousculé par l’absence brève mais profonde des figures de l’amour. De l’autre, la difficile parturition d’un nouveau pays. Alors se déploie un panorama où l’attention du poète se manifeste aussi bien à l’égard des enfants des rues, des femmes, des arbres que pour la geste continentale.
L’espoir soutient chaque vers, chaque syllabe. Ce pourrait être la définition du poème. Léopold Sédar Senghor trouve en Maurice Kamto un digne continuateur de la poésie épique, mais réinventée, transfigurée.
Resumé : Le Printemps des Poètes

Bios Diallo
La Saigne
64 pages
Date de parution : 2021
C'est un chant clair, au rythme généreux et à la scansion brève, alerte. Le poète fustige les conflits identitaires et religieux, il fait aussi l'éloge de Tombouctou, la cité médiévale où s'est inventé pour l'Afrique le discours sur l'amour, ainsi que celui sur le savoir. La Saigne est un chant d'amour charnel et filial, car le poète offre son coeur "sans reddition".
Resumé: decitre.fr

Abdoul Ali War
J’ai égaré mon nom, précédé de Ode aux pères
64 pages
Date de parution : 2020
"La singularité de J’ai égaré mon nom est qu’en son sein résonnent de manière mystérieuse les voix de Césaire et de Dante, celles des grands maîtres soufis et les paroles initiatiques des Peuls où l’adieu au père souligne aussi l’amitié du fils semblable aux joutes rituelles d’une classe d’âge - la fratrie s’élaborant au gré des transhumances, de même que la nostalgie du pays cher, le salut adressé par-delà les nuages aux vertes montagnes de l’enfance.” Nimrod

Nimrod
Petit éloge de la lumière nature
112 pages
Date de parution : 2020
Les saisons sont les briques élémentaires de nos vies, aussi nous colorent-elles à la manière d’un peintre inspiré. La terre est son langage, déesse lyrique qui emplit de lumière le cœur du poète. Ce recueil est l’hymne aux quatre éléments : la terre, le ciel, l’eau et le feu.
Petit éloge de la lumière nature a été tiré 15 exemplaires avec un dessin original de Michèle Caranove, le tout continuant l'édition originale. Vous pouvez acheter cet ouvrage directement auprès des éditions M&L au prix de 50€.

Claudine Helft
Un ciel au bord du ravin, suivi de Prose
96 pages
Date de parution : 2019
C’est un recueil de poèmes d’amour. Le souvenir se conjugue à tous les temps. Le monde s’y récapitule aussi bien que dans un vaste poème que dans quelque admirable récit-lettre.
Resumé : Le Printemps des Poètes

Maxime N’Debeka
L’Oseille / Les Citrons
96 pages
Date de parution : 2016
Après Toi, le possible chimérique paru dans la même collection en 2015, Maxime N'Debeka nous revient avec l'une de ses oeuvres phare des années 70 dont l'actualité, hélas, pas variée d'un pouce. Il nous appartient de lire et faire découvrir ses recueils de poèmes qui, sur le continent africain, sont peutêtre les seuls dignes du qualificatif de révolutionnaires. Salué à sa parution en 1975 comme un poème majeur de la littérature congolaise par Sylvain Bemba, Jean-Baptiste Tati-Loutard et Henri Lopes, L'Oseille / Les citrons n'a pris une ride en plus de cinquante ans.
La petite République du Congo est passée de 980 000 habitants à environ trois millions à ce jour - un effectif qui accroît d'autant son malheur. Dans cette édition du jubilé, l'auteur l'accompagne d'une postface qui éclaire pour la première fois sa rédaction. Maxime N'Debeka ne nous livre pas seulement ses "carnets de prison", il nous y fait entendre aussi le cri des bagnards mêlé à l'espoir, lorsque le prisonnier est étreint au petit matin par la nostalgie de son épouse et de son fils.
L'amour dispute son coeur à la colère, et quelquefois le criminel vole au secours du révolutionnaire.
Resumé: decitre.fr

Maxime N’Debeka
Toi, le possible chimérique, suivi de Les divagations de rêveur insomniaque
96 pages
Date de parution : 2015
La "chimère" ou, plus précisément, "le possible chimérique" fusionne avec le rêve pour constituer au regard de Maxime N'Debeka la quête esthétique. Il l'amuse non seulement comme un poète révolutionnaire dans la tradition de Vladimir Maïakovski, mais aussi comme baudelairien et nervalien. Pour l'aède congolais, écrire s'apparente à l'action qui rend "jouissive l'architecture de la Beauté toujours invécue" (p 15).
C'est la définition même de l'utopie, mais nulle utopie n'existe pour le poète, car l'utopie suppose d'abord l'enracinement dans le réel. Ainsi, Toi, le possible chimérique s'étale en larges versets qui jouent subtilement des limites du souffle, en croisant les ressources du rythme avec la puissance évocatrice des vocables. Néologismes, adjectifs et adverbes abondent, qui émettent un son mi-élégiaque mi-épique.
Maxime N'Debeka y insère magistralement sa langue maternelle, tout comme à l'ouverture des Divagations de rêveur insomniaque où des vers brefs et transparents viennent couronner son besoin de concret.
Resumé: decitre.fr